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L’association Animal Cross dénonce la difficulté à faire valoir devant les tribunaux les cas de sévices de nature sexuelle sur animaux, et appelle à renforcer la législation.
ParMathilde Gérard
Temps de Lecture 6 min.
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![La zoophilie, une pratique interdite par la loi mais répandue sur Internet (1) La zoophilie, une pratique interdite par la loi mais répandue sur Internet (1)](https://i0.wp.com/img.lemde.fr/2020/01/27/0/0/3885/2590/664/0/75/0/7dfadd9_NXlgdgURtxpVWO8Q8sokbYY_.jpg)
Elle est tour à tour traitée comme un sujet grivois ou de dégoût, mais le plus souvent, elle est ignorée. La zoophilie est pourtant une pratique bien réelle, qui entraîne des maltraitances pour les animaux qui en sont victimes et trouve sur Internet une caisse de résonance sans filtre. L’association de protection animale Animal Cross, après une enquête d’un an sur le sujet, alerte sur les conséquences de ces actes et appelle à renforcer la législation existante. Les sévices de nature sexuelle sur animaux sont interdits par la loi du 9mars2004, passibles de deuxans d’emprisonnement et 30000euros d’amende. Mais très rares sont les cas jugés devant les tribunaux. La pratique s’opérant à l’abri des regards, les signalements sont peu nombreux, et quand ils le sont, les preuves sont difficiles à apporter.
Pour les animaux, les conséquences sont multiples. Marjolaine Baron, docteure vétérinaire, a consacré une thèse à la zoophilie, distinguée par un accessit de l’Ordre national des vétérinaires. «Les lésions sont essentiellement physiques et anatomiques, sur les parties anales ou vagin*les, explique la praticienne. Mais on peut aussi avoir des oreilles fibrosées, car ces parties servent parfois de poignées, ou bien des hématomes, car l’animal se débat.» Les actes s’accompagnent parfois de zoosadisme avec volonté de torturer l’animal, et pour certaines espèces, les incompatibilités anatomiques entraînent la mort de l’animal. «On a aussi beaucoup de cas où il n’y a aucune lésion. Cela rend le diagnostic difficile à poser», poursuit Marjolaine Baron, qui regrette de n’avoir jamais été sensibilisée à ces maltraitances lors de ses études.
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Quelle est l’ampleur de la zoophilie? Difficile de répondre à cette question. En France, aucune enquête épidémiologique ne s’est penchée sur cette pratique. L’étude la plus citée a été réalisée aux Etats-Unis en… 1948 et 1953. Il s’agit des «Rapports Kinsey», qui avaient alors fait date en matière d’étude sur la sexualité des Américains. Selon l’enquête du docteur Alfred Kinsey, portant sur 5300 hommes et 5800 femmes, 8% des hommes et 3% des femmes de l’échantillon déclaraient avoir eu au moins un contact sexuel avec un animal.
1,6million de visites mensuelles
Lesrapports Kinsey ne peuvent nous renseigner sur l’étendue actuelle des actes zoophiles, mais l’activité en ligne des zoophiles est très soutenue, avec divers degrés d’implication, entre voyeurisme de vidéos, demande de renseignement sur des forums ou publication de petites annonces. Animal Cross s’est penchée sur le trafic des sites spécialisés, dont la plupart sont accessibles par une simple recherche de mots-clés et ne nécessitent ni carte bancaire, ni inscription, ni même indication d’âge.
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